Cahiers d’étude et de recherche N°21 1993
Comites d usine et controle ouvrier à Petrograd en 1917
Dans Comités d’usine et Contrôle ouvrier à Petrograd en 1917, David Mandel raconte l’histoire de 1917 à partir de la base, fouillant dans les archives de la langue russe pour découvrir les propres mots des militants ouvriers. Il montre que les les ouvriers de Petrograd ne rêvaient pas au début d’expériences socialistes dans la Russie arriérée; que les propriétaires d’usinès s’opposaient vigoureusement aux revendications de la journée de travail de 8 heures et d’un “régime constitutionnel” sur les lieux de travail, et qu’ils préféraient fermer leurs ûsines que de céder à ces revendications. Il montre aussi comment les comités d’usine, dans un effort désespéré de sauver le travail des ouvriers, étaient poussés à prendre en main la direction et à demander au gouvernement bolchevik de nationaliser les usines. Il examine et rejette les conceptions courantes sur les soit-disants élans utopiques et anarchiques de la révolution d’Octobre.
David Mandel est professeur en sciences politiques à l’Université de Quebec à Montréal. Il est actif dans le travail de solidarité avec le mouvement ouvrier russe. Il publie régulièrement dans International Viewpoint et autres publications. Signalons entre autres The Petrograd Workers and the Fall of the Old Regime and Perestroika and the Soviet People.
Préface p. 3
I. L’énigme des comités d’usine p. 5
II. Février: un “régime constitutionnel” dans les usines p. 10
III. D’avril à juin: la défense des usines p. 15
IV. De juillet à octobre: “contrôle” sans pouvoir p. 22
V. Après octobre: du contrôle à expropriation p 28
Conclusion p. 34
Notes p. 36
Glossaire p. 38
Suggestions de lecture p. 39
Chronologie du mouvement revolutionnaire russe p. 9
Cartes p. 27, 31
Couverture : Une affiche bolchevik montre un menchevik tenant la main de la mort, poussé par un prêtre, un bourgeois ét un général tsariste.