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La conférence des peuples sur le climat rompt avec la logique capitaliste

29 April 2010
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« L’humanité est confrontée à un dilemme: continuer sur la voie capitaliste, avec ses ravages et ses morts, ou bien choisir la voie de l’harmonie avec la nature et le respect de la vie. »

Ce sont les termes employés dans la déclaration finale de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre-Mère qui s’est tenue à Cochabamba en Bolivie, en avril 2010. Cette conference, à l’initiative du président bolivien Evo Morales, offrait un contraste fort avec la scandaleuse comédie du Sommet de Copenhague en décembre 2009. Entre 20.000 et 40.000 délégués ont adopté un “Accord des Peuples” sur la base de discussions dans 17 groupes de travail. Ils ont également adopté un plan d’actions pour défendre le climat. Plusieurs proposition ont été élaborées pour un Mouvement mondial en faveur de la Terre-Mère.

Le texte constate que la crise climatique est causée par le système capitaliste, la domination sur la nature, la marchandisation, l’industrie militaire et le système de colonisation impérialiste. Le texte rejette l’accord de Copenhague, les marchés des droits d’émissions et la marchandisation des forêts à travers le mécanisme REDD sous la direction de l’ONU.

La déclaration refuse également le système de l’agrobusiness qui met en danger la souveraineté alimentaire, qui privatise les connaissances ainsi que le marché de nouvelles technologies “vertes” et la destruction des écosystèmes par les industries extractives et les projets d’infrastructures mégalomanes.

L’accord des peoples propose une déclaration des Droits universels de la Terre-Mère comme instrument pour protéger l’environnement naturel et pour augmenter la prise de conscience.

La proposition de l’instauration d’un Tribunal International pour le climat et la justice environnementale a été approuvée également par les participants ainsi que l’organisation d’un référendum mondial ou d’une consultation populaire sur le changement climatique.

Malgré quelques formulations vagues et une trop grande confiance dans les Nations-Unis, le résultat de cette conférence c’est la perspective d’un mouvement mondial en rupture avec la logique capitaliste dans la lutte contre la crise du climat.

La conférence de Cochabamba appelle à « la construction d’un mouvement mondial des peuples pour la Terre-Mère, (…) formant un espace large et démocratique pour des actions et des coordinations. »

Une seconde conférence mondiale des peuples sera organisée en 2011 pour réagir au sommet de la fin de 2010 à Cancun, Mexique.

Institut International de Recherche et de Formation, le29 April 2010.

Read the final declaration here.

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